Compte-rendu à deux mains : Pixels Festival

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Tr4X

La Belgique a beau être un petit pays, la concentration en créativité y est assez hallucinante. Et du côté des nouvelles technologies, Mons tire plutôt bien son épingle du jeu. La ville est sous le feu des projecteurs en 2015, et la « Silicon Valley » belge entend bien prouver que la créativité ne se trouve pas que dans des structures branlantes.

Ce jeudi se déroulait pour la 2ème année le Pixels Festival, le rendez-vous pour les amoureux de nouvelles technologies et de création numérique, auquel Kolson et moi-même avons participé. 8 présentations sur des thèmes allant de comment gérer ses réseaux sociaux à la construction de robots, en passant par comment inciter un designer à coder du script ou encore une démonstration de graphisme et de typographie. Les présentations étaient fortement axées sur les parcours personnels des conférenciers, tout en donnant de bons conseils sur les choses à faire, ainsi que les pièges à éviter. Le tout se déroulait dans le tout nouveau Mons International Congress Xperience (MICX), un bâtiment qui a franchement de la gueule.

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Mais en dehors des conférences en elles-même, le Pixels Festival est aussi l’occasion de rencontrer la sphère créative montoise, de parler avec des designers, des développeurs, des graphistes, de s’échanger des contacts, des infos, de boire une ou plusieurs binouzes et de se marrer dans la bonne humeur générale. Et un gros big up aux organisateurs, qui ont abattu un boulot dingue pour créer cet évènement de qualité.

Bref, ce fût un après-midi des plus instructifs, et on se donne déjà rendez-vous l’année prochaine pour une 3ème édition qui se présage encore plus riche que celle-ci!


Kolson

Parti d’une simple rencontre entre copains dans les cafés de Mons, les rendez-vous du pixels ont fait un honorable bout de chemin en 4 ans. Notamment grâce à l’engouement créé par l’implantation de Google et Microsoft dans la Technocité, l’arrivée du coworking montois et la kyrielle de projets orientés tech comme le Pechakucha.

L’ayant suivi du coin de l’oeil les années précédentes, je me décidais enfin à venir participer à cet événement de taille. Accompagné d’un Trax enrhumé, je découvrais pour la première fois le MICX, impressionnant bâtiment de bois et de béton, fraîchement inauguré et planté derrière la gare de Mons qui elle, n’a toujours pas de date d’inauguration en vue.

 

Brainstorming au pixels festival #pxfest #mons #pixels #beer #freshstufff

Une photo publiée par Fresh Stuff, fresh news blog (@freshstuff7060) le

 

Le réflexe quand on est un bon Belge qui se respecte, c’est de s’inquiéter de la présence d’une buvette en arrivant, de ce côté-là aucune crainte puisque les boissons seront offertes toute la soirée ! C’est donc à grands coups de Vedett bien fraîche que nous commençons notre petit tour. Nous tombons rapidement sur les collègues, anciens de l’école, acteurs du numérique de la région de Mons, un vrai petit plaisir de se sentir entre professionnels du secteur.

Ce qui se profilait comme une après-midi bricolée se transforme rapidement en plaisir décontracté : Wi-Fi gratuit et capable de supporter 500 geeks connectés simultanément, sièges confortables, zéro bousculade dans les rangs, animateur sympa et j’en passe… Bref, une organisation exemplaire.

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Après avoir pris nos repères, serré quelques paluches et discuté le coup, nous attaquions les premières conférences. Directement, le tweetwall mis en place pour l’occasion était pris d’assaut par les geeks en chaleur, cette petite attraction qui aura vite dégénéré trahissait la forte présence estudiantine dans l’auditorium. Rien de bien grave au final puisque la modération a fini par sévir, néanmoins, le pauvre Naïm Baddich, qui ouvrait les hostilités, aura eu du mal à capter toute l’attention de son public, et ce malgré un sujet plutôt intéressant : 99 problems (but creativity ain’t one) ou comment contourner un problème et le transformer en opportunité.  

se concentrer sur l’aspect humain pour être compétitif et amener des idées fraîches

 

La petite récréation terminée, c’était au tour de Stefan Dieffenbacher d’entrer en scène pour nous exposer son point de vue avisé sur les entreprises d’aujourd’hui. Comparant la silicon valley à un véritable champ de bataille navale qui comprenait jadis deux grands navires en guerre et qui en compte aujourd’hui des centaines. Pointant du doigt une espérance de vie qui s’écourte un peu plus chaque année pour les nouvelles entreprises et soulignant la nécessité de se concentrer sur l’aspect humain pour être compétitif et amener des idées fraîches.

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La silicon valley (interprétation)


Après une pause bien méritée et quelques binouses rafraîchissantes. Nous reprenions place dans l’auditorium où Christelle Lettist nous attendait pour nous raconter son mariage connecté, une manière efficace de vanter les mérites des réseaux sociaux et l’apport positif qu’ils peuvent avoir sur nos vies. Un concept ou se mélangeaient Barbie, Star Wars, mariage et médias sociaux.

Vint ensuite le tour de Jan De Coster, un créatif qui à laissé de côté sa carrière de publicitaire pour se consacrer pleinement à la création de robots. Pas ceux qui domineront un jour le monde, mais bien ceux qui ont le pouvoir de nous donner le sourire au quotidien. Des robots auxquels il tente de donner une personnalité, jusqu’à les rendre parfois humains. Une histoire fascinante puisque la vocation lui est venue au détour d’un simple briefing client…

Après une dernière pause , nous enchaînons directement les 4 derniers conférenciers d’une traite. Tout d’abord Rémi Parmentier, un intégrateur fâché avec le code et ses dérives, lançant un appel à l’uniformisation ou, au moins, au conventionnement du langage de programmation. Suivi, ironie du sort, par Benjamin De Cock qui tente, lui, d’inciter les graphistes à coder, notamment par l’intermédiaire d’un nouveau langage ! De quoi alimenter les discussions entre les deux intervenants.

La parole fut ensuite donnée à Esteban He qui venait humblement nous présenter son travail de fin d’études. Une interprétation typographique et poétique de twitter ainsi qu’un nouveau regard sur ces mots qui s’envolent au quotidien sur le réseau social.

Une photo publiée par @esteban_he le


Et pour finir en beauté ce Pixels Festival rondement ficelé, Franz Jeitz nous présentait son parcours personnel et sa méthode créative, ponctuée de lettrages à la main d’une grande finesse. De quoi donner un clap final en beauté sur cette excellente après-midi. Moi qui n’étais, au départ, pas spécialement convaincu de la portée de l’événement, j’étais maintenant rassuré de voir que ce genre de projets avait bel et bien trouvé sa place à Mons.

Happy Saturday!

Une vidéo publiée par Franz Jeitz (@fudgegraphics) le

Nous avons repris la route le cœur empli d’espoir pour ce secteur qui est bien souvent malmené par les contraintes du milieu et un contexte social belge qui n’est pas encore assez réceptif aux métiers du digital, oui, se retrouver entre pixels, ça fait du bien. Continuons à faire de belles choses ensemble.

Notre seul regret ? Avoir oublié les cartes de visites ! Pas grave, on remettra le couvert l’année prochaine, sans aucune hésitation.

Plus d’informations sur le site du Pixels Festival

Programmeur spécialisé Android le jour et musicien la nuit, Chris – alias Tr4X – aime gambader sur les Internets à la recherche du meilleur moyen de procrastiner. Parce que nous le vallons bien.

Tr4X

Programmeur spécialisé Android le jour et musicien la nuit, Chris - alias Tr4X - aime gambader sur les Internets à la recherche du meilleur moyen de procrastiner. Parce que nous le vallons bien.

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